mardi 15 mai 2007

Quinze jours mouvementés vers Enfin un couronnement d’une femme?


Souvent, on entend les experts en politique dire que six mois en politique, c’est long.
Cela n’a jamais semblé si vrai, si on se fie aux deux semaines qu’on vient de vivre sur la scène politique Québécoise.
Premier acte : André Boisclair démissionne, obligé quelque part par ses commentaires concernant Duceppe. Selon Boisclair, des gens dans l’entourage de Duceppe auraient manigancé derrière son dos pour le remplacer par Duceppe à la tête du Parti Québecois.
Deuxième acte : Aussitôt Boisclair parti, les premiers sondages donnent Pauline Marois comme favorite pour succéder à la tête du PQ. Ce qui amène Marois à réfléchir sur la possibilité de porter sa candidature, puisqu’elle était jusqu’à alors, en retraite de la vie politique.

Troisième acte, vendredi dernier, Duceppe et Marois se portent officiellement candidats à la tête du Parti Québécois, à quelques minutes d’intervalle.

Et pour finir, Quatrième acte, Duceppe se désiste, laissant toute la place à Madame Marois.

Car, force est de constater, maintenant que Marois a les coudées franches pour prendre la tête du PQ, je ne vois pas qui pourra tenter de se représenter contre elle. C’est une femme qui a une grande valeur, et une grande expérience en politique. Peu de femmes et d’hommes ont une feuille de route comparable à la sienne, au sein du PQ. Alors, il est fort probable qu’elle devienne chef du PQ, sans avoir eu d’opposition.

Ceci dit, ce possible couronnement a quand même quelque chose de bien. Pauline Marois est possiblement la femme qui, ces derniers temps, a le plus de chances de devenir un jour, peut-être, la première Première Ministre du Québec.

Surtout que je crois que le Québec est de plus en plus prêt à choisir une femme à la tête du gouvernement.

C’est d’autant plus vrai quand on pense au chemin tracé par des femmes comme Michèle Bachelet, Angela Merkel, sans oublier que Hillary Clinton pourrait devenir la présidente des États-Unis et bien sûr, l'exemple le plus actuel: Ségolène Royal, en France.

Car, même si cette dernière a perdu contre Nicolas Sarkozy, n'oublions pas que Ségolène Royal a eu 47% des votes, donc presque la moitié des français ont voté pour elle. Elle n'a pas perdu avec un maigre 10%, disons.
Et je crois, ayant un peu suivi la présidentielle Française, que la France est plus conservatrice que le Québec.
Donc, si c'est le cas, c'est impressionnant que Ségolène Royal ait eu ce score là, quand même.

Sinon, pour revenir au Québec, je crois que les femmes font de plus en plus leur chemin en politique. Et cela augure bien pour leur avenir politique.
Une chose est vraie : Je suis pour Pauline Marois à la tête du PQ, mais je suis consciente qu’elle aura de la job à faire.
Toutefois, je suis tout à fait d'accord pour dire que Pauline Marois a fait un beau travail dans le passé. En tant qu'éducatrice à la petite enfance, je sais à quel point l'héritage de Pauline Marois est important, avec les CPE, par exemple.

Sinon, si on considère toutes les politiciennes québécoises ensemble (peu importe leur allégance politique) montrent le chemin.
Pauline Marois, Diane Lemieux, Louise Harel, Monique Jérôme Forget, Louise Lemieux, Yolande James, Agnès Maltais pour ne nommer que celles là, sans oublier Françoise David, porte-parole de Québec solidaire....

Je crois qu'en effet, le public est de plus en plus prêt à choisir une femme à la tête du gouvernement.
Car en voyant ces femmes en politique, les gens s'habituent tranquillement à leur présence. Et enfin, le Québec joindra ces nations qui ont élu une femme à la tête de leur gouvernement.

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