jeudi 17 mai 2007

Discussion autour de la table, à l’heure du dîner

Aujourd’hui, à l’heure du dîner à mon travail, mes collègues et moi avons eu une conversation très intéressante. Une de mes collègues, dont la fille adolescente a eu quelques ennuis de santé aux yeux dernièrement, nous racontait sa journée de hier.
Ma collègue et sa fille se sont rendues à l’Hôpital Royal Victoria, sous rendez-vous avec un spécialiste oculiste. Pendant leur attente, qui a duré plusieurs heures (et ce, malgré qu’elles avaient un rendez-vous), ma collègue et sa fille se rendirent rapidement compte que le médecin avait fort à faire. Il y avait tellement de monde dans la salle d’attente, qu’il devait faire des aller/retour réguliers dans plusieurs salles pour voir le plus de patients possible, et ce, sans prendre de pause dîner. Et, selon ma collègue, il prenait aussi des rendez-vous. Résultat, la fatigue se faisait ressentir.

Ce genre d’histoires me touche, pour deux raisons. Tout d’abord, parce que cela me réconcilie un peu avec la profession médicale. Il y a encore des médecins qui ont la vocation de servir la population, et ce, malgré un contexte très difficile. Il y en a encore qui cherchent plus qu’un chèque de paie bien gros, et qui ne cherchent pas nécessairement « la réputation » d’être « médecin. » ohh làà, un Médecin!

Et deuxièmement, cette histoire ne fait que démontrer encore une fois l’état pitoyable du régime Québécois de santé. Les ministres s’enrichissent, les compagnies pharmaceutiques s’enrichissent, les dirigeants des hôpitaux ne sont pas en reste, et pendant ce temps, le peuple doit passer des heures à attendre pour être soigné, dans des locaux d’hôpitaux vétustes.

Il est vrai qu’il y a certains abus de la part du peuple, qui parfois se présente à l’urgence pour un oui ou pour un non. Il est vrai qu’il faut trouver des moyens d’empêcher ou, tout au plus, réduire ces abus. Mais, je crois avant tout, que s’il y avait une meilleure répartition de la richesse, le système de santé en profiterait. Comment cela se fait-il que les pétrolières, les banques peuvent-elles, en toute tranquillité, annoncer des profits records en faisant des abus avec NOTRE argent? Vive (sarcastique) les frais de services bancaires, et les excuses bidons pour expliquer les fluctuations des prix de l’essence, qui n’ont plus aucune logique…Et ce n’est qu’un exemple.

Je crois que pour aider le système de santé, il faut aller chercher l’argent là où il se trouve, puis mieux le répartir, avec une bonne gestion de l’argent. Pourquoi?

Tout d’abord, parce que la vie et la santé de chacun vaut autant que celle de son voisin. Et nous avons droit à avoir un système de santé …en santé, justement. Deuxièmement, si on en viendrait à voler pour payer les frais de santé, ce n’est pas là qu’on vivra dans une société plus sécuritaire. Et troisièmement, parce que le Québec doit travailler ensemble, et pas les uns contre les autres, surtout maintenant que les baby-boomers arrivent à la retraite.

Il faut être solidaire, et mieux partager la richesse, et c’est pourquoi j’ai voté Québec solidaire.

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