mercredi 30 mai 2007

À l’heure des choix, les jours de la vie politique de Charest sont comptés.

Pour moi, Jean Charest vit actuellement un petit sursis avant que sa vie politique prenne fin. En effet, force est de constater qu’il s’est coincé lui-même dans une situation extrêmement difficile pour lui. Regardons, si vous le voulez bien, les options qui s’offrent à lui.

Premièrement, son budget (oups, pardon, c’est celui de Monique! J’avais oublié) doit être adopté, sinon son gouvernement minoritaire sera défait. Il doit donc convaincre un des deux partis de l’opposition de voter en faveur du budget présenté par Jérôme-Forget.

Or, l’ADQ a déjà dit que, quoiqu’il arrive, il va voter en défaveur du budget. Donc, si Charest veut que son budget passe, il n’a pas de choix que de négocier avec le PQ pour que ce dernier appuie le budget.

Et là, ça devient intéressant car le PQ est en pleine lune de miel avec Pauline, le PQ se sent en position de force, puisque les sondages montrent qu’avec Pauline, le parti remonte dans les intentions de vote. Le PQ décide donc de négocier. C’est vrai qu’il n’a rien à perdre, et tout (ou presque) à gagner.

Si les négociations marchent, et bien, le PQ aura montré que le PLQ ne fait pas le poids contre lui, puisque le PLQ aurait dû se plier à certaines de ses demandes. Si le PLQ a besoin, à chaque fois, de l’appui du PQ pour sauver son gouvernement minoritaire, cela montrera aux Québécois que le programme PLQ est rempli de trous, et de bêtises.

De plus, si les élections sont reportées, le PQ pourra alors permettre à Pauline (ou autre chef éventuel) de bien prendre la tête du parti. Ils auront le temps de garnir leurs coffres, et de préparer la campagne électorale qui ne saurait tarder.

Par contre, le PQ prend le risque que l’effet Pauline s’estompe. C’est pourquoi ils ne veulent pas plier si facilement, et continuent de menacer le gouvernement Charest. Car si le gouvernement est défait, le PQ pourra profiter de l’effet Pauline. Et ayant négocié avec Charest, le PQ aura le bon rôle. Ils ne pourront pas être accusés de faire tomber le gouvernement juste par entêtement. Voyez-vous, on a tenté de négocier, c’est Charest qui n’a rien voulu savoir, diront les péquistes.

Il y a quand même un autre scénario qui n’est pas trop mis de l’avant, car il est effectivement, fort peu probable. Mais, je vais en parler, car, dans ce monde à surprises qu’est la politique québécoise ces derniers temps, on ne sait jamais.

Imaginez un instant, que Mario Dumont cause la surprise en votant en faveur du budget! J’en doute sérieusement, pour tout dire. Mais, imaginons seulement un instant…. Après m’être relevée (puisque je serais tombée de chaise à cause de la surprise), je me dirais que cela n’est pas totalement illogique. Après avoir laissé toute la scène au PQ et au PLQ, Mario Dumont voudra peut-être faire un geste d’éclat. Et quoi de plus éclatant que de se montrer comme le « sauveur » de la crise politique que le Québec traverse? Cela ne convaincra pas tout le monde, mais pour garder une certaine visibilité, Super Mario pourrait être tenté de le faire….


Mais revenons aux options de Charest. Il est le moins populaire des trois chefs, et son parti a encore perdu des plumes par rapport à la dernière élection. S’il s’entête à garder ses impopulaires baisses d’impôts, pour ne pas « trahir sa promesse » son gouvernement risque d’être battu. Donc, le Québec se retrouvera en élections et le PLQ risque fort bien de se retrouver en troisième place. Et là, il perdra sa place de chef du PLQ. S’il négocie, il perdra la face, car il aura trahi sa promesse. Mais il pourra rester à la tête du gouvernement, mais encore plus affaibli. Quoiqu’il en soit, sa vie politique tire à sa fin….Car même le Parti Conservateur du Canada n’en voudra de lui.

samedi 26 mai 2007

Être éblouie par ses bijoux….ou le snobisme de Monique


Vous vous souvenez peut-être que, une semaine avant les élections du 26 mars 2007, il y a eu une émission bilan animée par M. Lépine et Dominique Poirier, sur les ondes de Radio-Canada? Cette émission était diffusée en direct à partir de la Tohu, et examinait région par région, l’état de la campagne électorale.
La raison pour laquelle je reviens à cette émission, c’est parce que j’étais parmi la foule qui assistait à l’émission en direct.
Parmi les invités, il y avait Monique Jérôme-Forget, qui défendait le programme libéral.
Tout de suite, je fus frappée par l’arrogance qui émanait de cette personne. Dès le départ, elle arriva sur le plateau la dernière, en se prenant pour une vedette qui aurait fait languir un public qui l’attendait avec impatience.
Elle s’assit sur son siège, sans même un sourire poli pour les techniciens qui l’aidaient à placer son oreillette, et son microphone. Et bien sûr, pas même un petit bonjour de politesse, ou hochement de tête pour dire bonjour à ses adversaires, Diane Lemieux du PQ, et Sébastien Proulx de l’ADQ.
Non, comment se serait-elle rabaissée à saluer cette « pauvre souverainiste » et ce « pauvre autonomiste », alors qu’elle, Monique, faisait partie du POUVOIR? Elle qui, dans ses rêves, allait être à la tête d’un gouvernement majoritaire, avec Charest en tête?
Soit, l’émission allait de bon train, jusqu’à ce que Jérôme-Forget fasse preuve encore d’une arrogance qui m’effara.
Je m’explique. L’émission concluait avec une prévision des résultats possibles de la (alors) future élection. Le PLQ ne faisait pas bonne figure, selon ces prévisions. Or, Jérôme-Forget « pesta » contre M. Lépine, en disant que, selon elle, les sondages sous-estiment toujours le PLQ. Dans le ton de ses propos, j’ai senti comme si elle taxait Lépine et Radio-Canada, et même tous les Québécois d’incompétence parce qu’ils osaient diminuer le pouvoir du PLQ.
Or, cette chère Madame Jérôme-Forget, trop éblouie par ses bijoux et sa clé USB, oublie qu’il n’y a que le peuple qui a le dernier mot.
Quand elle défend d’une façon assez enfantine « son budget », Monique Jérôme-Forget fait preuve, à mon avis, de la même arrogance en croyant que tout les Québécois qui n’appuient pas le PLQ et son gouvernement sont des « pauvres types. »
Là aussi, la ministre oublie que « son budget » signera très vraisemblablement l’arrêt de mort de son gouvernement. Et ni elle, ni Charest ne se relèveront.
« Libérez-nous des Libéraux, » chantaient les Loco Locass. Et bien, il se pourrait fort probablement que cet été, les Québécois aient enfin la possibilité de s’en « libérer. »

jeudi 24 mai 2007

Du Smog sur Montréal

Beaucoup d’encre a coulé en ce qui concerne la grève des employés d’entretien de la STM. Disons que pour moi, le service de transport en commun est essentiel dans une ville comme Montréal, d’autant plus qu’il est urgent d’agir pour l’environnement. Et le transport en commun contribue à diminuer les gaz à effet de serre. Comme par hasard, le volume de l’achalandage des voitures à Montréal a augmenté de 20% (d’après TQS), à cause de la grève. Et pendant ce temps, Montréal étouffe sous le smog… Cela démontre encore une fois l’importance du transport en commun. C’est un service essentiel qui ne doit pas être amputé. Même les automobilistes souffrent de cette grève (moins de places de stationnement sont disponibles, il y a plus de trafic, donc plus de risques d’accident.) Sans compter que les commerçant voient aussi des effets négatifs de la grève, puisqu’il y a moins d’achalandage dans leur commerce.

Donc, en prenant la population en otage, les employés de soutien ne s’attirent pas la sympathie du public. Surtout que la plupart des gens considèrent que ces employés sont assez bien payés. Leur taux salaire semble en effet être plus généreux que celui d’une bonne partie des utilisateurs du transport en commun. Et c’est sans compter les nombreux étudiants qui utilisent le transport en commun, et qui n’ont même pas d’emploi et qui, dans certains cas, s’endettent pour étudier dans l’espoir d’avoir un meilleur avenir.
Vu sous cet angle, les employés de maintien apparaissent comme des gens « gâtés » qui ne veulent qu’avoir plus d’argent.
Puis, l’utilisateur de la STM est en droit de craindre que le résultat de cette grève soit encore une fois une augmentation du tarif.

Or, le service de transport est plus qu’un « petit confort », comme disent certains. Parlez-en aux gens qui doivent prendre 3 autobus pour se rendre quelque part, dans des autobus parfois bondés, et qui doivent (en hiver) escalader des gros bancs de neige pour monter dans l’autobus, après une tempête de neige.

À mon avis, les employés de soutien, ainsi que toute la STM au complet, devrait se questionner sur la qualité du service offert, plutôt que de chialer sur l’argent.
Si le service était meilleur, plus de gens prendraient l’autobus et le métro. Et cela contribuerait à augmenter les revenus de la STM. Il y aurait plus de travail pour les chauffeurs, et les fameux employés de maintien, puisque plus d’autobus seraient nécessaires pour combler les besoins. Bref, plus le service sera de qualité, plus on sera porté à l’utiliser, préférablement en complémentarité avec le vélo…. Et peut-être pourrons-nous rêver d’une ville qui ne vivra plus jamais un épisode de smog.

mardi 22 mai 2007

Bye, bye voiture, bienvenue Vélo


À bicyclette.....


Montréal a vécu une journée d’enfer aujourd’hui, suite à la grève des employés d’entretien de la STM. En me levant ce matin, j’ai tout de suite vu à la télé les images des bouchons-monstres dans les autoroutes, et autres routes desservant la grande région de Montréal.
Une évidence m’a frappé : le monde chiale, mais ça prend quand même leur voiture pour aller à Montréal. Combien de gens étaient pognés dans le trafic, mais TOUS seuls dans leur voiture? Combien d’entre eux font plein de kilomètres pour aller travailler à Montréal pour payer leur « grosse maison en banlieue », polluant ainsi notre environnement?

Bref, j’ai eu mal pour la Terre, ce matin. Ces bouchons-monstres de voitures qui tournent au ralenti ne font qu’augmenter la pollution atmosphérique et augmenter les gaz à effet de serre.


C’est dans ces situations-là qu’on se rend compte que le covoiturage, le vélo et la marche ne sont malheureusement pas rentrés dans les habitudes des gens.
Ce qui me fait penser à une conversation que j’ai eu avec mon père, alors que j’étais en visite chez mes parents en fin de semaine.
Mon père me demandait si j’allais changer de voiture, ce que j’allais prendre. Or, je ne veux plus de voiture. J’ai déjà réduit au minimum l’utilisation de ce moyen de transport, car je trouve cela bien trop polluant, bien trop cher (avez-vous vu le prix de l’essence dernièrement?), sans compter que ça n’aide pas du tout à tenir la forme. Mais pour mon père, et pour bien d’autres, la voiture représente un « statut social ». Impossible, à ses yeux, de « diminuer » de statut social en n’ayant plus de voiture. C’est que pour bien du monde, l’auto représente un supposé statut social, et les gens, tellement flattés par leur supposé statut social, ne veulent plus quitter leur voiture.

Nous préférons chialer contre la grève (bien que je ne défende pas les grévistes, au contraire), on préfère chialer contre le prix de l’essence que de faire le pas qui pourrait nous aider, tous. Non, on préfère rester avec notre grosse voiture pour se sentir « quelqu’un d’aisé»

Bien sûr, vous allez me dire que je suis hypocrite car j’ai une voiture. Mais, justement, c’en est fini. Si une chose de bien est issue de cette première journée de grève à la STM, c’est que cela me conforte dans ma décision : Je me débarrasserai au plus vite de mon auto, et m’achèterai un vélo. En combinaison avec le transport en commun, et Communauto, je ferai des grandes économies et, en prime, je garderai ma forme. Et là, notre belle planète Terre respirera un petit peu mieux, ou du moins, je contribuerai moins à la détruire. Oui, je dirai enfin Bye bye, auto, bienvenue, Vélo

Quelques liens à retenir en ce temps de grève, et…. pour toujours
Commuauto, site sympatique pour partager des voitures http://www.communauto.com/

VertiGogogo.com, pour du covoiturage http://www.vertigogogo.ca/lutece/jsp/site/Portal.jsp

SOS vélo le vélo comme outil de réinsertion sociale http://www.sosvelo.ca/site/index.ntd

Vélo Québec, pour les mordus et tous http://www.velo.qc.ca/velo_quebec/

Et n’oubliez pas l’émission Vivre à vélo, TV5 mercredi 19h

dimanche 20 mai 2007

La protection du français au Canada, c’est de la poudre aux yeux

Laissez-moi rire un instant. Cet avant-midi, j’écoutais à la télévision une entrevue où la Ministre Verner défendait son ministère aux langues officielles, après que le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, ait fait un rapport qui écorchait Ottawa et le gouvernement Harper.

Je cite Radio-Canada :

« Selon Graham Fraser, qui a déposé au Parlement son premier rapport annuel mardi matin, les belles paroles du gouvernement conservateur en matière de langues officielles ne se traduisent pas par des gestes concrets. »

Pour sa part, la Ministre Verner refuse de voir les choses en face. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir qu’elle esquive la question quand on lui demande si ce rapport n’indique pas qu’elle a échoué à sa tâche de ministre aux langues officielles, et qu’elle a failli à sa tâche de protectrice de la langue française.
Alors, Madame Verner se lance dans la langue de bois, et parle de laisser le temps à son ministère de lire les recommandations du commissaire Fraser. Or, le temps, c’est justement ce qu’il manque pour protéger la langue française, car celle-ci perd du terrain. Il faut des lois pour protéger le français, même au Québec où parfois, l’ouest de l’île de Montréal semble plus Ontarien que Québécois.

Il est temps de constater quelque chose : le bilinguisme au Canada, il y a en a qui l’ont défendu depuis des décennies. Or, il faut réaliser que la situation, loin de s’être améliorée, s’est, au contraire, détériorée. Petit à petit, le français perd du terrain.
C’est pourquoi l’indépendance du Québec apparaît comme une évidence pour protéger la langue française. Il est temps de finir avec l’espoir d’un bilinguisme Canadien, et créer enfin un Québec indépendant dans lequel le français serait protégé par des lois linguistiques fortes.

Les immigrants qui viendraient vivre dans un Québec souverain le feraient en sachant pertinemment que la langue du pays est le français. Présentement, plusieurs immigrants viennent ici en espérant faire leur vie en anglais. Puisqu’on est au Canada, ils se disent bien qu’ils sont dans le droit de vivre leur vie en anglais, même s’ils sont au Québec.

Et cet état d’esprit fragilise le français, au Québec. Or, de tels malentendus sur la langue n’existeraient pas dans un Québec indépendant, car tout le monde saurait donc que la langue du pays est le français.

D’un autre côté, les écoles francophones n’auraient pas à défendre à chaque fois leur pertinence face à ceux qui aimeraient envoyer leurs enfants à l’école anglaise, puisqu’il n’y aurait plus que des écoles francophones dans un Québec souverain.

Le milieu de travail serait francophone, également. Plutôt que de parler anglais parce qu’il y a UN membre de l’équipe anglophone présent, et bien, tout le monde parlerait français puisque le pays du Québec sera francophone.
Alors, je crois qu’il est temps de voir que le bilinguisme canadien n’est que de la poudre aux yeux, et d’accepter que la seule façon de protéger le français passe par un Québec souverain. Laissons enfin le français s’épanouir dans un Québec indépendant.

vendredi 18 mai 2007

Indépendance ou Semi-Indépendance....

On a appris aujourd'hui que Stephen Harper a nommé Pierre Duchesne au poste de Lieutenant-Gouverneur du Québec. De plus, on sait que Lise Thibault finit son mandant dans la controverse.
C'est ce qui relance le débat sur ce que ce poste représente.
Pour ma part, je trouve que ce poste est dépassé et archaïque. À l'époque, je peux bien comprendre que l''empire britannique avait besoin de quelqu'un pour représenter la monarchie dans les colonies, puisque les moyens de transport n'étaient pas encore ce qu'ils sont aujourd'hui. Il aurait fallu au Roi ou à la Reine beaucoup de temps pour arriver dans les colonies, si sa présence était requise. C'est pourquoi la monarchie devait avoir un représentant dans les colonies,

Cependant, de nos jours, il en va autrement. Si, au Québec, nous acceptons de garder le poste de Lieutenant-Gouverneur, cela réduit le Québec au simple rang d'une colonie Britannique.
C'est pourquoi il est important que le Québec devienne un pays indépendant. Nous pourrions ainsi abolir entièrement toute attache à la Couronne Britannique, et, en prime, nous pourrons laisser tomber un poste archaïque qui, comble de tout, nous coûte cher. Un Québec indépendant le sera entièrement, et pas à moitié, contrairement au Canada qui a encore des attaches à la Couronne Britannique. Indépendance ou semi-indépendance, la réponse est facile pour moi.

jeudi 17 mai 2007

Discussion autour de la table, à l’heure du dîner

Aujourd’hui, à l’heure du dîner à mon travail, mes collègues et moi avons eu une conversation très intéressante. Une de mes collègues, dont la fille adolescente a eu quelques ennuis de santé aux yeux dernièrement, nous racontait sa journée de hier.
Ma collègue et sa fille se sont rendues à l’Hôpital Royal Victoria, sous rendez-vous avec un spécialiste oculiste. Pendant leur attente, qui a duré plusieurs heures (et ce, malgré qu’elles avaient un rendez-vous), ma collègue et sa fille se rendirent rapidement compte que le médecin avait fort à faire. Il y avait tellement de monde dans la salle d’attente, qu’il devait faire des aller/retour réguliers dans plusieurs salles pour voir le plus de patients possible, et ce, sans prendre de pause dîner. Et, selon ma collègue, il prenait aussi des rendez-vous. Résultat, la fatigue se faisait ressentir.

Ce genre d’histoires me touche, pour deux raisons. Tout d’abord, parce que cela me réconcilie un peu avec la profession médicale. Il y a encore des médecins qui ont la vocation de servir la population, et ce, malgré un contexte très difficile. Il y en a encore qui cherchent plus qu’un chèque de paie bien gros, et qui ne cherchent pas nécessairement « la réputation » d’être « médecin. » ohh làà, un Médecin!

Et deuxièmement, cette histoire ne fait que démontrer encore une fois l’état pitoyable du régime Québécois de santé. Les ministres s’enrichissent, les compagnies pharmaceutiques s’enrichissent, les dirigeants des hôpitaux ne sont pas en reste, et pendant ce temps, le peuple doit passer des heures à attendre pour être soigné, dans des locaux d’hôpitaux vétustes.

Il est vrai qu’il y a certains abus de la part du peuple, qui parfois se présente à l’urgence pour un oui ou pour un non. Il est vrai qu’il faut trouver des moyens d’empêcher ou, tout au plus, réduire ces abus. Mais, je crois avant tout, que s’il y avait une meilleure répartition de la richesse, le système de santé en profiterait. Comment cela se fait-il que les pétrolières, les banques peuvent-elles, en toute tranquillité, annoncer des profits records en faisant des abus avec NOTRE argent? Vive (sarcastique) les frais de services bancaires, et les excuses bidons pour expliquer les fluctuations des prix de l’essence, qui n’ont plus aucune logique…Et ce n’est qu’un exemple.

Je crois que pour aider le système de santé, il faut aller chercher l’argent là où il se trouve, puis mieux le répartir, avec une bonne gestion de l’argent. Pourquoi?

Tout d’abord, parce que la vie et la santé de chacun vaut autant que celle de son voisin. Et nous avons droit à avoir un système de santé …en santé, justement. Deuxièmement, si on en viendrait à voler pour payer les frais de santé, ce n’est pas là qu’on vivra dans une société plus sécuritaire. Et troisièmement, parce que le Québec doit travailler ensemble, et pas les uns contre les autres, surtout maintenant que les baby-boomers arrivent à la retraite.

Il faut être solidaire, et mieux partager la richesse, et c’est pourquoi j’ai voté Québec solidaire.

mardi 15 mai 2007

Quinze jours mouvementés vers Enfin un couronnement d’une femme?


Souvent, on entend les experts en politique dire que six mois en politique, c’est long.
Cela n’a jamais semblé si vrai, si on se fie aux deux semaines qu’on vient de vivre sur la scène politique Québécoise.
Premier acte : André Boisclair démissionne, obligé quelque part par ses commentaires concernant Duceppe. Selon Boisclair, des gens dans l’entourage de Duceppe auraient manigancé derrière son dos pour le remplacer par Duceppe à la tête du Parti Québecois.
Deuxième acte : Aussitôt Boisclair parti, les premiers sondages donnent Pauline Marois comme favorite pour succéder à la tête du PQ. Ce qui amène Marois à réfléchir sur la possibilité de porter sa candidature, puisqu’elle était jusqu’à alors, en retraite de la vie politique.

Troisième acte, vendredi dernier, Duceppe et Marois se portent officiellement candidats à la tête du Parti Québécois, à quelques minutes d’intervalle.

Et pour finir, Quatrième acte, Duceppe se désiste, laissant toute la place à Madame Marois.

Car, force est de constater, maintenant que Marois a les coudées franches pour prendre la tête du PQ, je ne vois pas qui pourra tenter de se représenter contre elle. C’est une femme qui a une grande valeur, et une grande expérience en politique. Peu de femmes et d’hommes ont une feuille de route comparable à la sienne, au sein du PQ. Alors, il est fort probable qu’elle devienne chef du PQ, sans avoir eu d’opposition.

Ceci dit, ce possible couronnement a quand même quelque chose de bien. Pauline Marois est possiblement la femme qui, ces derniers temps, a le plus de chances de devenir un jour, peut-être, la première Première Ministre du Québec.

Surtout que je crois que le Québec est de plus en plus prêt à choisir une femme à la tête du gouvernement.

C’est d’autant plus vrai quand on pense au chemin tracé par des femmes comme Michèle Bachelet, Angela Merkel, sans oublier que Hillary Clinton pourrait devenir la présidente des États-Unis et bien sûr, l'exemple le plus actuel: Ségolène Royal, en France.

Car, même si cette dernière a perdu contre Nicolas Sarkozy, n'oublions pas que Ségolène Royal a eu 47% des votes, donc presque la moitié des français ont voté pour elle. Elle n'a pas perdu avec un maigre 10%, disons.
Et je crois, ayant un peu suivi la présidentielle Française, que la France est plus conservatrice que le Québec.
Donc, si c'est le cas, c'est impressionnant que Ségolène Royal ait eu ce score là, quand même.

Sinon, pour revenir au Québec, je crois que les femmes font de plus en plus leur chemin en politique. Et cela augure bien pour leur avenir politique.
Une chose est vraie : Je suis pour Pauline Marois à la tête du PQ, mais je suis consciente qu’elle aura de la job à faire.
Toutefois, je suis tout à fait d'accord pour dire que Pauline Marois a fait un beau travail dans le passé. En tant qu'éducatrice à la petite enfance, je sais à quel point l'héritage de Pauline Marois est important, avec les CPE, par exemple.

Sinon, si on considère toutes les politiciennes québécoises ensemble (peu importe leur allégance politique) montrent le chemin.
Pauline Marois, Diane Lemieux, Louise Harel, Monique Jérôme Forget, Louise Lemieux, Yolande James, Agnès Maltais pour ne nommer que celles là, sans oublier Françoise David, porte-parole de Québec solidaire....

Je crois qu'en effet, le public est de plus en plus prêt à choisir une femme à la tête du gouvernement.
Car en voyant ces femmes en politique, les gens s'habituent tranquillement à leur présence. Et enfin, le Québec joindra ces nations qui ont élu une femme à la tête de leur gouvernement.

mardi 8 mai 2007

Les larmes de crocodile suite au départ de Boisclair


Et bien, ce que plusieurs attendaient est arrivé aujourd’hui, en avant-midi. André Boisclair a (enfin, diraient certains) démissionné de son poste de chef du Parti Québécois.
Il est vrai que, ces derniers jours, la pression était devenue extrêmement forte, sans compter que les médias faisaient leurs choux gras du fait que plusieurs contestaient le leadership de Boisclair. Il était donc prévisible que la « balloune » ait pété et que Boisclair ait fini par démissionner.

Or, il est donc ironique de constater qu’à peine Boisclair a fini de donner sa démission, les « larmes de crocodile » de certaines personnalités ont commencé.
Et voilà qu’on entend ces gens faire l’éloge de Boisclair, et de trouver dommage qu’il parte. Comme l’a dit Jean-Luc Mongrain, sur TQS… tout le monde pleure sur le cadavre, mais il a plein de couteaux plantés sur le dos.

Je voudrais quand même clarifier quelque chose. Je ne défends pas Boisclair, mais je trouve l’attitude de certains à la limite hypocrite.

Quel avenir maintenant? Qui va devenir chef du PQ? Personnellement, j’aimerais que ce soit Pauline Marois, mais, je suis réaliste car, pour l’instant, je doute qu’elle revienne. Quant à Duceppe, il risque gros mais il se pourrait qu’il soit vraiment tenté de tenter sa chance. Si Michel Gauthier n’avait pas déjà annoncé son départ du Bloc Québécois, j’aurais probablement parié tout de suite que Duceppe ferait le saut en politique provinciale pour laisser la place à Gauthier comme chef du Bloc. Mais là, je ne suis pas aussi catégorique, mais je crois qu’il se peut qu’il fasse le saut quand même.


Quoique ce soit, le nouveau ou la nouvelle chef aura du pain sur la planche. La personne choisie devra tout d’abord recoller les morceaux au sein du PQ. Mais surtout, si le nouveau chef veut survivre, il devra parler souveraineté sans honte, et avoir un charisme incroyable pour rassembler le peuple Québécois derrière lui. Sans oublier que, pour la prochaine élection, il devra se montrer encore plus passionné que Dumont s’il espère le battre. Et malheureusement, je ne vois pas qui pourrait être cette personne présentement.

dimanche 6 mai 2007

La guerre des tuques Souveranistes



Il est temps de dire les choses comme elles sont : selon moi, la guerre entre Boisclair et Duceppe tient des enfantillages. Le premier est trop imbu de lui-même pour accepter qu’il n’est plus le capitaine désiré par plusieurs membres du PQ, et par le peuple également, tandis que le deuxième montre qu’il a vraiment quelque chose à cacher en répondant aux attaques du chef du PQ. J’ai peut-être tort, mais à mon avis, si Duceppe n’avait pas vraiment le désir de prendre le poste de Boisclair, il aurait mieux fait de se taire et de laisser le temps au temps de prouver que Boisclair se trompait. Or, Duceppe a fait tout le contraire en répondant aux attaques de Boisclair. C’est pourquoi je pense qu’il y anguille sous roche.


Toutefois, ce qui est plus grave, c’est que l’image du mouvement indépendantiste au grand complet en prend plein la gueule à cause de ces chicanes. Premièrement, parce que les médias plutôt favorables au fédéralisme font l’étalage de cette chicane pour donner une mauvaise image des souverainistes et prédire la mort du mouvement indépendantiste.

Deuxièmement, le PQ (je dirais corrompu par son importance passée) en vient à oublier qu’il n’est pas le seul «prophète » de l’indépendance.
Le Bloc Québécois (même si c’est sur la scène fédérale) et Québec solidaire maintenant portent en eux ce désir de voir le Québec devenir un jour indépendant. Et pourquoi il ne pourrait pas y avoir d’autres nouveaux partis qui le portent en eux, aussi?
Ceci dit, il ne faut pas oublier qu’avant tout, c’est le peuple qui doit porter ce désir de voir le Québec devenir indépendant, et non pas uniquement les politiciens corrompus par le pouvoir. Je crains une chose. C’est que quand Monsieur et Madame tout le monde voit ces images de chicanes, et de guerres de chef plus intéressés par leurs propres intérêts personnels que par LA cause, ils en viennent à avoir honte de s’afficher en tant que souverainistes. Peut-être pas honte, mais ils ne le diront pas nécessairement tout haut.

Or, quand les gens commencent à cacher leurs convictions souverainistes, cela fait effet boule de neige car moins de gens oseront se dire souverainistes. Et ce sera alors vraiment la fin du mouvement indépendantiste.

mardi 1 mai 2007

Une victoire de la Démocratie? le futur le dira

Une chose semble se dégager suite aux élections du 26 mars dernier, et des derniers sondages qui indiquent que la popularité d’André Boisclair et de Jean Charest descend au plus bas, tandis que celle de Mario Dumont remonte.

Si on ajoute à cela le résultat plutôt respectable de Québec solidaire et du Parti Vert aux dernières élections (environ 10% pour eux deux), alors que lors des dernières élections de 2003, les petits partis ne rejoignaient pas autant de monde, nous pourrions dire que les Québécois et les Québécoises rejettent les vieux partis.

Le Québec semble dire qu’il a envie d’essayer quelque chose de nouveau, que nous avons assez d’entendre la même cassette. Et je crois avant tout que c’est preuve d’une démocratie saine, quand on veut changer parce que ce qu’on nous présente ne rejoint pas nous préoccupations. Je crois qu’au contraire, c’est mauvais pour la démocratie quand on vote pour le changement juste pour le changement.

À preuve, lors de la campagne électorale de 2003, les Québécois disaient qu’ils voulaient du changement. Et finalement, ils ont voté PLQ, mais rapidement, ils ont déchanté. Résultat : l’appui au gouvernement de Charest diminua au sein de la population. Ce qui me fait croire que les gens ont voté PLQ en 2003 pour le changement juste pour le changement, et pas pour le PLQ.


La suite nous montrera si les résultats des élections de 2006 évoquent la même chose, mais tout semble indiquer que le Québec a donné une période d’essai et de préparation à Dumont pour peut-être, l’élire premier ministre lors des prochaines élections.
Qu’adviendra de Québec solidaire et du Parti Vert dans ce cas-là? Ces partis peuvent tirer leur épingle de jeu en démontrant qu’ils feront le poids contre les « vieux partis rouillés » et contre la droite. S’ils veulent survivre, ils doivent bien faire passer le message qu’ils sont les seuls à faire opposition à la droite adéquiste.

Et donc, la démocratie sera gagnante, puisqu’elle évolue au rythme de la population.