Ça y est, c’est fait. Le budget de Monique a été adopté, grâce à une manœuvre permettant au PQ de voter contre le budget, mais sans faire tomber le gouvernement.
Il est curieux de voir comment, aussitôt que ce fut fait, la chicane a été pognée à savoir qui était le gagnant, et qui était le perdant. Or, dans un Québec qui a élu un gouvernement minoritaire, les opinions sont (sans surprise) très divisées. Alors, chacun essaie de tirer la couverture de son côté pour dire que celui à qu’il donne son appui a gagné.
Je ne ferai pas exception, car étant souverainiste, et que Québec solidaire n’a pas de représentation au parlement, je m’intéresse fortement aux faits et aux dires de mon deuxième choix : le PQ. C’est pourquoi je considère que le PQ a bien tiré son épingle du jeu. Les Québécois ne veulent pas d’élections estivales, c’est du moins ce qu’on dit. Alors, en évitant des élections estivales, le PQ ne porte pas l’odieux d’avoir fait tomber le gouvernement, même s’il avait fait l’effort de négocier.
En trouvant la bonne astuce, le PQ a permis au gouvernement Charest de survivre. Or, les libéraux veulent nous faire croire que tout le crédit revient à Charest. Ce n’est pas le cas, puisque c’est le PQ qui a seulement envoyé trois députés pour siéger au moment du vote. Ce ne sont pas libéraux qui ont fait quoique ce soit. Ils étaient à la merci de ce que le PQ allait faire.
Bien sûr, les libéraux diront que Charest a tenu sa promesse. Oui, mais une promesse que les Québécois trouvent aberrante, pour la plupart. Des baisses d’impôt qui n’aident que les riches « de la classe moyenne ». Une promesse dont personne ne veut plus, est-elle encore une promesse? Doit-elle encore être tenue? Non, si la promesse fait plus de tort que du bien.
Mario Dumont, par son silence, est le grand perdant. Il s’est entêté à voter contre le budget, et cela est très mal perçu par la population. Il n’a pas négocié, ce qui fait qu’on a l’impression que Dumont fait un « trip de pouvoir. »
Donc, oui, pour moi… le PQ a tiré son épingle du jeu. Mais, attention, le parti Québécois ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Car ce ne serait pas étonnant que Charest démissionne, ou que son parti lui montre la porte d’ici l’automne. Dans ce scénario, les projecteurs seraient fixés sur eux, dans ce cas-là, et cette visibilité sans compter « la lune de miel » du nouveau chef pourraient rendre la vie plus difficile au PQ, et à Québec solidaire aussi.
Maintenant que j’ai tiré la couverture du côté qui me plait, vers le parti que j’ai appuyé dans ce bras de fer, je vais me reposer un peu. Je crois qu’on en aura besoin, car l’automne risque d’être chaud.
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