mercredi 6 juin 2007

Une note sur le français


Y paré kon fé trô de fote , é kon dévré pâ tenir komt de sé fote dan les essamé de francé au cégep.


La nouvelle est sortie aujourd’hui. Certains fonctionnaires du ministère de l’éducation ont proposé de ne pas tenir compte des fautes d’orthographe, de syntaxe et de ponctuation dans les examens de français au Cégep. Aussitôt, la Ministre Michelle Courchesne a réagi en disant qu’il ne fallait pas niveler vers le bas.

Il est vrai qu’on ne peut pas être contre la vertu. Il est normal qu’on défende la qualité de la langue française. C’est pourquoi on ne peut pas permettre aux élèves de sortir du Cégep sans avoir une bonne maîtrise de la langue française. Dans un contexte où on doit protéger la langue française au Québec, il est normal que la décision de la ministre ait fait l’unanimité.
Cependant, je suis loin de lui donner ma palme de Protectrice de la langue française, malgré qu’elle aurait bien aimé se donner ces airs de défenderesse de la langue française. Et ce constat concerne tout le gouvernement Charest.

Tout d’abord, le gouvernement Charest a très peu réagi aux conclusions du juge Grenier, sur l’état du bilinguisme au Canada, où le français recule. Charest aurait dû montrer à quel point il tient au français, mais il ne l’a pas fait.

Ensuite, les Libéraux ne veulent pas imposer des lois plus importantes pour qu’il y ait encore plus de doublage qui se fasse au Québec. Selon Radio-Canada, « Québec a toujours rejeté, jusqu'ici, les demandes pour légiférer dans ce secteur, craignant que les salles québécoises ne soient victimes d'un boycottage des grands studios. L'actuelle ministre de la Culture, Christine St-Pierre, a d'ailleurs réitéré son opposition à ce projet de loi, mercredi, disant préférer des mesures incitatives à des mesures législatives. »

Dans un contexte où l’argent est roi, les studios américains ne feront rien pour venir doubler au Québec si pour eux, 7 millions d’habitants, c’est trop peu et pas rentable. Il faut donc des lois plus strictes pour qu’on fasse davantage de doublage au Québec, pour un public Québécois. Sinon, on aura des films en argot français, ou en anglais, donc le Québec perdra sa spécificité.
Finalement, pour revenir à la ministre Courchesne, si elle était la défenderesse du français dans le milieu de l’éducation, elle aurait légiféré pour éviter qu’un grand nombre d’étudiants francophones choisissent un cégep anglophone, et des universités anglophones.
Certes, j’ai été dans un Cégep anglophone et dans une université anglophone. Et loin d’amener à mon assimilation, mon expérience dans le milieu anglophone m’a convaincu que le Québec se doit d’être indépendant. Mais j’ai malheureusement vu plusieurs élèves, qui étaient dans une école secondaire francophone, se faire assimiler une fois dans un milieu étudiant anglophone au Cégep et à l’Université.

Et finalement, pour montrer au gouvernement Charest qu’il y a du pain sur la planche, si on veut protéger le français au Québec (et surtout à Montréal), je l’inviterais à faire un tour du « West Island » pour constater le nombre de commerces tenus par des personnes (malheureusement, surtout des immigrants) unilingue anglais. Essayez de vous faire servir en français, et vous comprendrez que le français est toujours menacé.
Mais Charest-le-fédéraliste, trop copain avec le canada anglais, ne fera rien pour améliorer l’état de la langue française au Québec. Il préfère faire plaisir à son copain Harper…Devinez dans quelle langue ils se parlent, lorsqu’ils ont des entretiens loin des caméras?

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