mardi 24 avril 2007

Avoir besoin de la traduction d’une traduction, ou le doublage au Québec



En rentrant du travail aujourd’hui, j’ai regardé les nouvelles chez TQS. Et c’est là que j’ai vu un reportage qui parlait de l’Union Des Artistes (UDA) et du doublage des films au Québec. Ce reportage m’a inspiré ce billet.

Au départ, je dois mentionner que je suis une vraie cinéphile. J’adore regarder des films en compagnie de l’homme de ma vie, et ce plaisir ne se limite pas aux films. Nous regardons des séries télévisées aussi. Nous avons donc vu plusieurs films et séries traduits en français.

C’est pourquoi le thème du doublage au Québec nous tient à cœur. Personnellement, je trouve ça ridicule quand des séries ou films traduits en France utilisent un argot très français quand le personnage qui « parle » est un jeune, ou un criminel AMÉRICAIN. Pour moi, l’essence du doublage est d’être le plus fidèle à la version originale. Or, parfois, en regardant des versions traduites en France, on dirait presque que pour eux, tout se passe en France.

Sans compter qu’il y a des mots et des expressions tellement typiquement françaises que le public Québécois ne comprend pas toujours.


Encore pire, il arrive que le public Québécois est tellement habitués à entendre certains mots et expressions purement françaises qu’elles commencent à intégrer un peu le parler Québécois, noyant un peu notre culture Québécoise.

Attention, j’aime les français et leur façon de parler. Mais nous Québécois, on n’est pas des Français. Et nous devons protéger notre culture.

Par conséquent, je trouve cela important d’avoir encore plus des films traduits au Québec. Cela aide l’industrie et les artisans de la cinématographie, comme le dit l’UDA. Cela amènera de l’emploi pour nos acteurs, et le public Québécois n’aura pas besoin d’une traduction pour comprendre la traduction.


Le reportage sur TQS faisait part aussi d’un manque de version Québécoise ou Française sur un bon nombre de films disponibles au Québec. L’explication réside peut-être dans le zonage des DVD. En effet, la planète a été divisée en zones DVD, et dans cette répartition, l’Amérique du Nord appartient à la Zone 1 et l’Europe à la Zone 2.

Se pourrait-il que certains films disponibles en Zone 1 DVD n’incluent pas automatiquement la version française car on considère la zone 1 comme étant une zone anglophone, car composée des USA et le Canada? Et qu’on inclut la version française seulement en Zone 2, car c’est la zone Européenne et donc, le public français doit retrouver une version française?

Si c’est le cas, cela démontre encore une fois, selon moi, l’importance de voir le Québec accéder à son indépendance. Il y aura enfin un pays Francophone en Amérique du Nord, et le Québec ne sera pas noyé dans la masse anglophone.

En attendant, j’appuie la démarche de l’UDA qui demande à ce qu’on légifère pour qu’on traduise au Québec tous les films disponibles sur notre territoire. Pour enfin entendre une version qui nous ressemble.

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